HORS-JEU ▹ Pseudo QUEEN B. ▹ Prénom Chloé ▹ Où avez-vous connu le forum ? Bazzart ▹ Votre personnage est... un scénario de joshua a. robertson ▹ Présence 7/7▹ Êtes-vous prêt à être frappé par la roue du Destin? affirmatif !

Je marchais sur le rebord d’un muret, les bras en croix pour ne pas tomber. Josh me regardait. Je me laissais tomber sur le sol à la fin de ma marche. Je lui lançais un regard, j’avais alors dix ans. Je suis une princesse tu sais ? Il sourit. Non, mais vraiment.Tu crois que je suis pauvre, mais tu connais cendrillon ? Ouai. Ben c’est moi ! T’es folle. Non, vraiment c’est moi et, toi tu si veux tu peux être mon prince. N’importe quoi. Tu verras ! J’ai toujours été amoureuse de Josh il me semble. Il me fascinait. Il avait une vie parfaite, il était beau, intelligent, travailleur. Tout le contraire de moi.


Nous étions allongé dans l’herbe et, nous regardions les oiseaux voler. C’était un vendredi comme les autres. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher et, ma mère m’appellerait pour rentrer pour le shabbat. Alors, je profitais de ces instants avec mon meilleur ami. Comment on dit colombe dans ta religion ? Yownah. Yownah ? C’est joli. Je souris. Nous avions quatorze ans et, quelque chose commençait à naitre entre nous. Je savais qu’il ne pourrait jamais être mon prince, nous n’étions pas de la même confession et, ma mère était très pratiquante contrairement à moi. Et, pas de la même classe sociale, ce qui dérangerait ses parents. C’était aussi cela que j’aimais chez Josh, il s’intéressait à ce qui l’entourait. A moi …


C’est hors de question Amy, tu m’entends ? Mais maman, je suis amoureuse de lui. Non ! Je t’interdis de dire ça. Tu vas quand même pas te mettre avec un goye ? Qu’est ce que j’ai fais pour que tu me fasses ça ? Maman, tu dis toi même qu’il est comme ton fils, pourquoi ça te gênes autant ? Tu ne peux pas un point c’est tout, il n’est pas juif ton grand père se retournerais dans sa tombe s'il t'endendait. On verra ! J’étais du genre rêveur, celle qui croit que les guerres n’existent pas. Que toute société peut cohabiter. Que la barrière de la langue, de la culture ou de la religion n’existe pas. J’aimais Josh et, je l’imposerais à ma famille quoi qu’il m’en coûte.


Tu l’aimes ton Josh ? Oui, maman je l’aime mon Josh. Je souris. Alors, si dieu t’as mis ce garçon sur la route, c’est que c’est le bon ! Mon mazal je te dis ! Mazal, signifiant que c’était le bon. Invite le pour un shabbat. On ne va pas s’emballer non plus ! Si tu as changé de position je ne suis pas certaine que Robertson père en fasse de même. Quelques semaines plus tard, j’annonçais à ma mère que j’étais enceinte. J’avais peur de sa réaction, mais elle vit cela comme une bénédiction. Vous devez vous marier ma fille. Maman. Je soufflais. Un peu rebelle, je ne voulais pas me soumettre aux codes de la société ou de ma religion. Je ne voyais pas le mal à faire un enfant hors mariage. Après tout, on s’aimait c’était le plus important.

▹ 29 janvier 2004

Un demi million de dollars, vous croyez pouvoir m’acheter monsieur Robertson ? J’étais hors de moi, je sentais une vague de rage me submerger. Je me sentais humilié. Ecoute moi bien espèce de petite trainée, mon fils ne se mariera jamais avec une fille comme toi. Alors, je te conseille de prendre l’argent et, de partir. MAINTENANT ! Je déchirais le chèque en mille morceaux. Vous savez où vous pouvez vous le mettre. Et je lui jetai les petits morceaux de papier en plein visage. Ma mère m’attendait un peu plus loin. Elle n’avait pas beaucoup d’économie, mais elle décida de tout quitter pour moi. On s’installa chez ma tante à Détroit. J’aidais comme je pouvais ma famille. Alternant étude et petits boulots. Au bouts de quelques mois j’eu assez d’argent pour prendre un appartement avec ma mère. Ce n’était pas luxueux mais au moins, ça ne venait pas d’un homme avec un égo surdimensionné qui m’avait chassé comme une mal propre. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de la famille Robertson.


Pousse, allez mon cœur, pousse je sais que tu peux le faire. Tu es merveilleuse ! Ma mère était à mes côtés et sans sa force, jamais j’y serai arrivé. L’infirmière déposa ma fille sur le haut de ma poitrine. Ce petit bout me regarda de ses petits yeux bleus et, bailla. Elle était adorable. A ma gauche, ma mère, le visage baigné de larmes. Comment allez-vous appeler cette petite merveille ? Je regardai un moment ma fille. Celle de Josh et, je répondit en souriant. Lily-Yownah, mais nous l’appelleront Lily. Ma fille sourit et, une nouvelle larme perla au coin de son œil. Yownah, c’est original ! Ca vient d’où ? Ca veut dire colombe en hébreux.



Tiens maman c’est pour toi. Lily est âgée de six ans et, en rentrant de l’école elle est toute fière de m’offrir une carte de Saint Valentin. C’est magnifique mon amour. Je l’attrape, l’embrasse et lui fait des chatouilles. Arrêtes maman, me lance-t-elle morte de rire. Elle s’installa sur mes genoux et déposa un baiser sur ma joue. Dis maman, t’as un amoureux toi ? Non chérie. Je marquai une pause. Mais toi je t’aime, ça me suffit. Je me doutais bien qu’un jour elle me poserait ce genre de questions. Ses copines avaient un papa elle. Lily est une enfant douce et très gentille. Mais aussi curieuse et très intelligente. Et, moi j’ai un papa ? Oui, bien sûr chérie. Me cœur battait à une vitesse impressionnante. Je redoutais le moment ou je devrais lui expliquer l’absence de son père. A ma grande surprise elle ne me posa plus de questions. Elle se contenta de sourire tout en contemplant sa carte de Saint Valentin.


Mon téléphone sonna. C’était la récréation. J’ai eu mon diplôme et, je travaille depuis trois ans dans l’école primaire de Détroit. J’attrapai mon téléphone et sourit en voyant le numéro de ma tante. Cinq minutes plus tard, j’étais au volant de ma voiture, en larme. Ma mère venait de succomber à un cancer contre lequel elle se battait depuis plus de quatre ans. Une belle cérémonie fut célébrée pour lui rendre mémoire. Lily était inconsolable. Elle serrait ma main comme pour me donner du courage. Que vas-tu faire de la maison ? La vendre sans doute. Billy, je sais que c’est dur pour toi, mais je n’ai pas la force. Je posais une main sur celle de ma tante. Ne t’inquiètes pas, je m’en occupe. Ma mère avait gardé sa maison de Clearwater, la maison de mon enfance. Peut-être qu’il n’habite plus là-bas ? Je jetai un regard noir à ma tante. Ma fille était présente et, je ne voulais pas qu’elle me pose des questions. Qui ça maman ? Trop tard. Ma fille était alors âgée de neuf ans. Certainement assez grande pour digérer une telle information. En même temps, c’était encore un bébé. Je m’agenouillais pour être à sa hauteur. Kiki, parle de ton papa ma chérie. Il vient de Clearwater, comme moi. Mais il a surement déménagé depuis. Elle me regarda un moment. J’aimerais bien connaître mon papa moi. Cela me fendit le cœur. Josh n’était même pas au courant qu’il avait une fille. Tu sais, ton papa est un homme très important, il est très occupé. Mais c’est mon papa. Je sentis les larmes monter. Oui, je ne peux rien te promettre, mais s’il est disponible on verra. Pourquoi j’avais fait une telle promesse ? C’était ma maladresse légendaire. Et maintenant, me voilà avec une petite fille pleine d’espoir à qui je refuse de briser le cœur.


C’est ta maison ? Ma fille, une main dans la mienne. J’acquiesçai d’un signe de tête. Cette situation était très étrange. J’avais quitté cette maison neuf ans plus tôt. Notre départ avait été si rapide, qu’à l’intérieur tout était encore en l’état. Le salon, ma chambre, les photos. Il restait même la tasse de café que ma mère avait prit ce matin-là dans l’évier. La maison était poussiéreuse, il y avait des araignées, pas du tout la maison accueillante et chaleureuse de mon enfance. J’avais encore quelques contacts et, on m’hébergea. Le lendemain, j’avais rendez-vous avec un agent immobilier. Mademoiselle Fitzgerald, en l’état je ne peux la vendre. La mairie a fait une offre pour la démolir et construire une maison de haut standing. Je refusais. Il était hors de question que cette maison soit détruite. Quelles sont les autres options ? La retaper entièrement, je connais des artisans si vous voulez ? Ma tante finança la totalité des travaux. Je promis de le lui rembourser aussi vite que possible.


Je suis enfin installé ici pour gérer la rénovation de la maison. J’ai pris un petit appartement en ville. Ca m’a pris quatre mois pour tout régler à Détroit, ma démission, trouver un nouvel emploi ici, inscrire ma fille à l’école. Mettre de l’ordre dans mes affaires. Je suis ici depuis quelques semaines. Je ne sors pas beaucoup. J’ai encore des amis, mais bizarrement je ne me sens plus à ma place ici.